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  • Photo du rédacteurMarine Duchêne

Rhume des foins, rhinite allergique ou allergies saisonnières : la nutrition peut-elle aider?

Dernière mise à jour : 16 avr. 2020

Nez qui coule, éternuements à répétition, yeux rougis, palais qui « gratte », pas de doute, le rhume des foins est de retour ! Vous faites partie de ceux qui ressentent ces symptômes à l’arrivée des beaux jours ? Cet article devrait vous intéresser.

La rhinite allergique, plus communément appelé rhume des foins, touche près de 25% de la population adulte, et ce dès l’arrivée du printemps et jusqu’à la fin de l’automne. Les anti-histaminiques, bien connus des personnes souffrant de ces allergies saisonnières, peuvent provoquer de nombreux effets secondaires : somnolence, trouble du rythme cardiaque, diarrhée/constipation, migraines, glaucome… Autant les éviter si on le peut.



Pour mieux comprendre la réponse allergique :

Allergie vient du grec « allos » signifiant « autre » et « ergon » signifiant action. L’allergie est donc « une autre façon d’agir » de notre système immunitaire, soit une réponse qui est inadaptée ou excessive face à une substance allergène. Lors d’un premier contact avec l’allergène (ici pollen, graminées ou herbacées par voie respiratoire ou cutanée), notre système immunitaire libère des anticorps, les IgE, et des lymphocytes T pour nous défendre. Il ne se passe rien de visible, jusque-là, tout va bien. Mais à l’intérieur, c’est tout un travail ! Les IgE se fixent sur les mastocytes, des cellules situées principalement dans nos intestins, qui vont garder en mémoire cet allergène perçu comme un intrus, pour pouvoir y réagir à la prochaine rencontre. C’est lors du deuxième contact que cela se complique, les mastocytes réagissent en libérant notamment de l’histamine, responsable de la réaction allergique « visible » (éternuement, larmoiements, nez qui coule, gêne respiratoire…).


La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de réduire nos réactions allergiques grâce à la nutrition et la nutrithérapie.


Voici quelques pistes de nutriments aux effets anti-histaminiques et anti-allergiques :

# Prendre soin de son microbiote intestinal :

Encore une fois, beaucoup de choses se jouent dans nos intestins ! Une corrélation entre les allergies saisonnières et une hyperperméabilité intestinale a été démontrée. L’inflammation constante des intestins empêche notre système immunitaire de fonctionner correctement. Celui-ci se dérègle et libère plus d’anticorps, créant une sensibilité à d’autres allergènes, dont les pollens.

En pratique : on consomme des probiotiques (yaourt, kéfir, kombucha, produits fermentés, tamari… ou sous forme de compléments alimentaires) qui vont tempérer les réactions du système immunitaire, réduire l’inflammation et la perméabilité intestinale et aider le système immunitaire à mieux distinguer ses véritables ennemis (les microbes, les virus…), ceux qui présentent un réel danger pour notre organisme.

On consomme des prébiotiques (ail, banane, oignons… ou sous forme de compléments alimentaires) qui vont nourrir les bactéries intestinales et favoriser le développement des probiotiques et de la glutamine pour réparer les parois intestinales.




# Quercétine :

La quercétine est anti-oxydante, anti-inflammatoire et surtout anti-allergique. Elle stabilise les membranes cellulaires responsables de la libération d’histamine, ce qui diminue sa production et agit donc sur la source des réactions allergiques mais aussi sur les symptômes.

En pratique : on consomme des oignons rouges, des pommes, du thé vert, du raisin, de l’ail, du chou… qui sont des aliments naturellement riches en quercétine.




# Vitamine C :

Connue pour être anti-rhume, elle est également anti-rhume des foins en prévenant la production d’histamine. Plus l’on a de vitamine C circulante, moins on a d’histamine !

En pratique : on consomme des fruits et légumes crus (la chaleur détruit la vitamine C) tous les jours, si possible au moins à deux moments de la journée, notamment des agrumes, kiwis, fruits rouges, choux, poivrons, brocolis… En cas de crise allergique, on peut ajouter des compléments en vitamine C. Demandez conseil à un professionnel de santé.



# Magnésium :

Anti-allergique naturel, il régule la libération d’histamine. Il est d’autant plus important chez les grands stressés qui surconsomment ce nutriment, puisque le stress entraine une fuite urinaire du magnésium (et une baisse de magnésium… entraine du stress. Cercle vicieux bonjour !)


En pratique : on consomme des eaux minéralisées riches en magnésium (Contrex, Hépar), des légumes verts, des oléagineux, des céréales complètes… Et en cas de de symptômes allergiques, de gros stress ou de rythme de vie effréné, on n’hésite pas à se supplémenter périodiquement en magnésium en demandant conseil à un professionnel de santé.



# Oméga 3 :

On les consomme pour leur puissant effet anti-inflammatoire, salvateur en cas d’inflammation des muqueuses due aux réactions allergiques. Ils vont également aider à réparer les intestins.

En pratique : on consomme tous les jours des aliments contenant des oméga 3, soit des graines de chia, graines de lin broyées minute, noix de Grenoble, de l’huile de colza, de lin, de noix, des petits poissons gras (sardines, anchois, maquereaux, foie de morue…)…



# Orties :

Les composés actifs de l’ortie agiraient sur les récepteurs de l’histamine et inhiberaient certaines enzymes impliquées dans la production de substances qui seraient responsables des réactions allergiques.

En pratique : on consomme des infusions d’orties (le plus simple), une soupe ou un pesto d’orties pour les plus téméraires.









# Préserver notre système immunitaire :

Vous l'aurez compris, les réactions allergiques peuvent être un signe de déficience immunitaire, c’est pourquoi il est intéressant de remonter ses défenses en cas de rhinite allergique ! Je vous invite à consulter mon article sur comment booster son système immunitaire ici.



Si certains aliments inhibent les réactions allergiques, d’autres les exacerbent.

Quelques pistes des aliments à éviter en cas de rhinite allergique :

# Produits laitiers, gluten, et excès de viande rouge, de sucres, de graisses saturées et trans

Tous ont en commun leur facteur pro-inflammatoire. Et l’inflammation est justement tout ce que l’on cherche à éviter ! On limite fortement, voire on supprime!



# Attention aux allergies croisées

Les allergies sont souvent des phénomènes dits « croisés ». Une protéine est reconnue comme allergène par le système immunitaire et provoque les réactions allergiques. Mais si ce dernier tombe sur une protéine structurellement proche de l’allergène, il pourrait également provoquer une réaction.


Si vous connaissez précisément ce à quoi vous êtes allergiques, sachez qu’en cas d’allergie aux pollens de bouleaux, noisetiers ou aulnes, une réaction croisée est possible avec : abricot, pêche, carotte, céleri, kiwi, pomme, amande, noix, noisettes ou encore pommes de terre. Si vous êtes allergiques aux graminées, il faudra surtout éviter les tomates et les cacahuètes.

Les allergies croisées sont un phénomène complexe et variable d’un individu à l’autre. Rien de tel que l’observation de soi pour comprendre ce qui nous convient ou pas ! Je vous invite à observer vos réactions allergiques après vos repas (amélioration ou aggravation des symptômes ?) pour identifier les aliments et donc les allergènes qui ne vous sont pas bénéfiques.




Pour conclure, sachez qu'une bonne alimentation peut soulager les réactions allergiques en cas de crise, mais que rien ne vaut la prévention!

Un mode de vie sain et une alimentation équilibrée, toute l'année, est la meilleure façon de vous prémunir contre les petits maux quotidien.




NB : Notez que les informations présentes dans cet article ne se substituent pas à un traitement médical et ne dispensent pas la consultation et les recommandations d'un professionnel de santé.

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